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Nombre de messages : 370 Age : 35 Localisation : Val d'oise Date d'inscription : 05/10/2006
| Sujet: 05 Juin 2006 : Ipsos pour Le Monde/La chaîne Parlementaire Sam 7 Oct - 16:14 | |
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- Lutte contre la délinquance : les propositions de Ségolène Royal reçoivent un accueil plutôt favorable
A la demande du quotidien Le Monde et de la Chaîne Parlementaire-Assemblée Nationale, Ipsos a testé dans l'opinion les mesures proposées par Ségolène Royal en matière de lutte contre la délinquance. Si globalement ces propositions sont bien accueillies, surtout à droite, elles ne comblent pas le déficit de crédibilité qu'accuse sur ces questions Ségolène Royal face à Nicolas Sarkozy.
Près de 80% des Français, proches du Parti Socialiste ou de l'UMP, approuvent l'idée du "placement dans des internats-relais et la reprise en main par des tuteurs" des collégiens perturbateurs. Le soutien est à peine moins fort – 67% chez les sympathisants PS, 71% chez les proches de l'UMP - en ce qui concerne "le placement, au premier acte de délinquance, des jeunes de plus de 16 ans dans des établissements à encadrement militaire pour apprendre un métier ou réaliser un projet humanitaire ".
En revanche, la mesure qui prévoit "au premier acte d'incivilité à l'école primaire, un stage pour les parents dans une école de parents et la mise sous tutelle provisoire des allocations familiales" fait davantage débat, surtout à gauche : 50% d'avis favorables dans l'électorat socialiste, contre 48% d'avis contraire. Les proches des Verts et de l'extrême gauche rejettent majoritairement cette proposition (60% d'avis défavorables), alors que les sympathisants de droite l'approuvent (58% chez les proches de l'UMP).
Plus globalement, un Français sur deux – et la moitié de l'électorat socialiste - a le sentiment "qu'en faisant ces propositions, Ségolène Royal s'éloigne des valeurs de la gauche". Mais cela ne comble pas le déficit de crédibilité sur ces questions par rapport à la droite : 52% des Français font davantage confiance à Nicolas Sarkozy pour "résoudre, dans les années qui viennent, les problèmes d'insécurité et de délinquance dans les banlieues", contre 29% à Ségolène Royal (14% "aucun des deux").
Interrogé par le quotidien Le Monde, Pierre Giacometti, directeur général d'Ipsos France, explique que Ségolène Royal "réactive une division des socialistes, déjà vue en 2002 et dont Jean-Pierre Chevènement s'était emparé. Elle a le soutien de la majorité de la population sur ce qu'elle propose, mais elle doit affronter un électeur sur deux du PS qui ne comprend pas, car ce n'est pas l'idée qu'il se fait de la gauche (...) Face à Nicolas Sarkozy, elle court aussi le risque d'apparaître à contre-emploi, d'être en retard par rapport au ministère de l'intérieur qui a pris de l'avance. Le PS n'étant pas au pouvoir, il n'est pas en mesure de faire ses preuves. (...) Enfin, si les Français voient qu'il y a un débat au PS, c'est un élément d'affaiblissement de sa crédibilité, par rapport à une droite unanime. Ségolène Royal a ainsi pris un risque politique. Elle a eu l'intuition qu'il y avait une attente nouvelle d'autorité, mais ses propositions montrent une profonde division de l'électorat socialiste. Pour la première fois, on voit qu'elle ne peut plus apparaître consensuelle. Elle vient de créer un clivage majeur la concernant."
Sondage effectué pour : LE MONDE ET LA CHAINE PARLEMENTAIRE – ASSEMBLEE NATIONALE
Dates du terrain : Les 2 et 3 juin 2006.
Echantillon : 947 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
METHODE : Echantillon interrogé par téléphone.
Méthode des quotas : sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie d'agglomération et région.
http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/articles/1866.asp?rubId=19 | |
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