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 | Sujet: 12 Janvier 2006 : BVA Opinion  Ven 6 Oct - 7:58 | |
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- Observatoire des personnalités politiques
Synthèse pour Ségolène Royal
par Jérôme Sainte-Marie
Parmi les six personnalités testées, Ségolène Royal s’impose comme celle que les Français préfèreraient voir choisie par le Parti socialiste comme candidat à l’élection présidentielle de 2007, devant Jack Lang. Cette prééminence est également avérée auprès des seuls sympathisants socialistes, parmi lesquels elle devance de peu Lionel Jospin. Dans le détail, il apparaît que si Ségolène Royal est plus souvent choisie parmi les femmes (19%) que parmi les hommes (16%), la variable principale la concernant est d’abord un effet d’âge, son score progressant nettement en fonction de celui des personnes interrogées (12% parmi les 18-24 ans au lieu de 20% parmi les 50-64 ans par exemple). Enfin, elle apparaît particulièrement appréciée parmi les salariés du secteur public (23% au lieu de 16% parmi ceux du privé).
De fait, nombreux sont les Français à considérer que Ségolène Royal ferait une bonne Présidente de la République (46%), résultat qui contraste nettement avec le score de 25% de réponses positives obtenues à la même question par François Hollande en mars dernier. Là encore, les femmes lui sont davantage favorables que les hommes (50% de réponses positives, au lieu de 40%), les personnes âgées que les plus jeunes (progression linéaire en fonction de l’âge des répondants, de 38% chez les 18-24 ans à 54% chez les 65 ans et plus), les salariés du public que ceux du privé (49% au lieu de 41%). Il est à noter que le niveau d’étude des répondants joue plutôt de manière inverse, avec un taux de réponses positives de 49% chez ceux qui n’ont pas le bac, au lieu de 43% chez ceuxdétenteurs de ce diplôme.
Ces données confirment que l’immense majorité des Français n’accordent pas d’importance particulière à ce que le prochain accédant à la Présidence de la République soit un homme ou une femme (73%), et l’on observera même que ceux qui accordent de l’importance à ce critère sont plus nombreux à préférer qu’il s’agisse d’une femme (16%) que d’un homme (11%), notamment à gauche (21% contre 8%).
La crédibilité de Ségolène Royal est avérée dans la plupart des domaines testés. Si elle dispose d’une image forte en matière de défense de « la famille et les valeurs traditionnelles » (78% de crédibilité), elle n’y est pas du tout cantonnée et réalise d’excellents scores par ailleurs. Même en matière de lutte contre le chômage, elle est majoritairement jugée crédible à gauche, et, avec 36% pour l’ensemble des Français, se situe très honorablement par rapport aux autres personnalités testées sur le même sujet dans le cadre de l’Observatoire BVA/Le Figaro/LCI. Son seul point véritablement faible se situe sur sa crédibilité à « assurer l’ordre et la sécurité », y compris relativement à ces autres leaders politiques.
LA PERCEPTION DÉSABUSÉE DU PARTI SOCIALISTE
De manière proche de l’unanimité, les Français considèrent que les rivalités actuelles entre les leaders socialistes procèdent avant tout de conflits d’ambition personnelle plutôt que de divergences programmatiques. Ce sentiment est largement partagé par les sympathisants socialistes eux-mêmes (72% contre 20%). De leur point de vue, avant le scrutin interne intervenu hier, ils préféraient pour 60% d’entre eux le maintien à son poste de François Hollande. Enfin, le fait que 50% d’entre eux souhaitent la candidature de Lionel Jospin à l’élection présidentielle (contre 48%) est d’abord à interpréter comme une manifestation d’estime et certainement pas comme un appel : placé en concurrence avec d’autres présidentiables socialistes, l’ancien premier ministre réalise un score modeste.
Plus préoccupant pour le Parti socialiste est l’opinion dominante selon laquelle il mènerait, s’il accédait au pouvoir « à peu près la même politique que la droite aujourd’hui », idée partagée par 58% des Français et 46% des sympathisants de gauche, et un tiers des sympathisants socialistes (32%). Parmi les ouvriers et les employés, 63% sont également de cet avis.
LES VIOLENCES URBAINES : NICOLAS SARKOZY APPROUVÉ
En un moment où les violences urbaines s’étaient déjà étendues à de nombreuses cités d’Ile-de-France et commençaient à essaimer en province, les Français se disaient avant tout marqués par l’agression commise à Epinay-sur-Seine plutôt que pour la mort des deux jeunes à Clichy-Sous-Bois ayant suscité ensuite une vague de violence urbaine. Cette tendance est manifeste dans la plupart des catégories d’analyse considérées, y compris parmi les 18-24 ans (48% et 46%).
Enfin, 56% des Français approuvent l’attitude du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, proportion qui atteint 76% parmi les sympathisants de l’UMP, mais qui décroît directement en fonction du niveau de diplôme des répondants (63% parmi les non-diplômés, 47% parmi les bac+2). Parmi les habitants de la région parisienne, une majorité absolue approuvent également son attitude à l’égard des violences urbaines en cours (55% contre 42%).
Jérôme Sainte-Marie
Directeur de BVA Opinion
 http://www.bva.fr/pdf/Observatoire%20perso%20051110%20.pdf | |
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