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 14 Septembre 2006 : Interview sur RTL

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MessageSujet: 14 Septembre 2006 : Interview sur RTL   14 Septembre 2006 : Interview sur RTL Icon_minitimeDim 8 Oct - 12:32

Interview sur RTL

"Je pense qu'il y a un chantier d'harmonisation à conduire dans le système de réforme des retraites"

Jean-Michel Aphatie :

Bonjour Ségolène Royal. François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, a dit au début de la semaine : les régimes spéciaux de retraite devront être réformés dès le début de la prochaine législature. A-t-il raison ?

Ségolène Royal :

Je pense que ce type de déclaration pose un problème de responsabilité politique. Pourquoi ? D'abord, parce que l'UMP est au pouvoir. Donc si l'UMP a des idées - elle est aux manettes - qu'elle passe à l'action et qu'elle ne fasse pas croire qu'elle est à la fois la majorité et l'opposition. Deuxièmement, parce que François Fillon a fait voter en août 2003, une réforme des retraites, qu'il n'a pas à traiter cette question-là. Donc comment une annonce politique d'un ministre qui a été responsable de la réforme des retraites peut être aujourd'hui crédible ? Enfin, parce que c'est une annonce qui est intempestive et dangereuse au sens où pour réformer sereinement la question des retraites qui, en effet, aujourd'hui n'est pas réglée puisque la Loi Fillon n'est pas financée et que si les Français nous font confiance en 2007, nous aurons ce problème-là à régler, nous devons le faire non pas en dénonçant du doigt un certain nombre de catégories en dressant les Français les uns contre les autres, mais en ouvrant - comme le dit le projet socialiste - une consultation générale avec les organisations syndicales, qui permettra à la fois de résoudre un certain nombre d'inégalités, en particulier le pouvoir d'achat des petites retraites, de regarder où l'on peut trouver un certain nombre de financements, et surtout - je l'espère - de relancer la croissance parce que c'est là que se trouve la clef du financement des acquis sociaux et des protections sociales, en général.

Pour informer les Français avant le vote, vous Ségolène Royal, candidate socialiste éventuelle à l'élection présidentielle, pensez-vous que la fin des régimes spéciaux de retraite est inscrite dans les prochaines réformes du régime des retraites ?

Je crois que la question ne doit pas se poser de cette façon. Je pense qu'il y a un chantier d'harmonisation à conduire dans le système de réforme des retraites. Mais je pense qu'il y a dans notre pays, des inégalités bien plus criantes que celles-ci ; et une fois de plus, penser que l'on peut réformer un sujet aussi difficile que les retraites en clouant au pilori - parce que c'est bien de cela qu'il s'agit - un service public, une entreprise publique et les salariés qui ont des acquis sociaux depuis longtemps.

Des conducteurs de TGV qui travaillent 25 ans et qui peuvent prendre leur retraite à 50 ans. C'est un acquis social ?

Monsieur Aphatie, et les régimes de retraite des élus et des parlementaires ?

C'est aussi un acquis social ?

Il faudrait peut-être en parler aussi. Donc, je pense...

Et vous êtes prête à mettre ça sur la table, Ségolène Royal ?

Mais, bien sûr. Il faut tout mettre sur la table...

Parce que c'est abusif le régime de retraite des parlementaires ?

Mais je crois qu'il y a des privilèges, en effet, qui existent ; et je pense que l'ensemble des questions doivent être mises sur la table. Il faut cesser, une fois de plus, de faire croire qu'on peut résoudre des problèmes complexes en faisant porter la responsabilité de ce qui ne va pas et de ce que ce gouvernement-là, qui est en place, ne règle pas, en faisant donc porter cette responsabilité par des catégories de salariés qui ont envie qu'on les laisse un peu tranquille.

Vous avez vu Monsieur Barroso, mercredi, à Bruxelles, le président de la Commission européenne, et vous avez parlé avec lui, notamment, de l'Immigration. L'Europe est un peu placée devant un problème difficile. Samedi, vous allez en Espagne…

Oui, c'est un sujet...

... qui a aussi des problèmes par rapport à l'immigration.

Vous avez raison : c'est un sujet très, très difficile. Je m'en suis entretenue à la fois avec Romano Prodi, en Italie. Je vais en parler à José Luis Zapatero. Je l'ai évoqué avec Monsieur Barroso, le président de la Commission, car je pense que cette question extrêmement difficile devrait être réglée en coopération avec les pays du Sud de l'Europe : France, Italie, Espagne. Nous sommes tous confrontés à une immigration en provenance d'Afrique et nous devons mettre en place des coopérations, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et en même temps, penser les problèmes de co-développement avec l'Afrique de façon coordonnée. On ne règlera pas l'émigration de la misère en laissant de côté la question du co-développement. Et je pense...

Et en attendant ? Parce que le co-développement, ça prendra du temps ? En attendant, comment on gère les flux migratoires, tout ce que les Espagnols voient arriver, par exemple, aux Canaries ? Comment fait-on ? Comment l'Europe se protège-t-elle ?

Oui. D'abord, je pense que c'est des sujets extrêmement difficiles, extrêmement douloureux, même humainement pour ceux qui fuient les pays de la misère ; pour, aussi, les gouvernements du Sud de l'Europe qui ont à affronter ces problèmes-là et qui tentent tant bien que mal de concilier à la fois la protection de leurs économies, la maîtrise des flux migratoires et en même temps, le respect de la dignité des personnes. Je crois qu'il faut travailler à l'émergence de règlementations communes. Et mes trois interlocuteurs que vous évoquiez tout à l'heure, sont tous favorables à ce qu'il y ait un travail qui va en ce sens. Donc, nous allons nous y mettre même si nous ne sommes pas encore aux responsabilités. J'ai pris des contacts sur place parce que je pense - et je le répète - qu'il faut lier à la fois la règlementation, la fermeté indispensable de cette règlementation pour maîtriser les flux migratoires : qu'elle soit cohérente dans nos pays méditerranéens, et en même temps changer de façon très, très forte les politiques de co-développement.

On a entendu, plusieurs fois, sur l'antenne de RTL des auditeurs dire : "Mais Ségolène Royal sur les Sans-papiers de Cachan, le squat de Cachan, qu'en pense-t-elle ? Va-t-elle aller les soutenir ? Les voir ?" Et on ne vous a jamais entendue en parler du squat de Cachan ?

Si. Je me suis exprimée sur cette question. Et j'ai dénoncé des méthodes brutales qui devant les caméras, humilient les personnes. Je crois que ces questions doivent être réglées au cas par cas, qu'on ne doit pas le faire de façon dérisoire ou méprisante, comme l'a fait le ministre de l'Intérieur à l'égard du maire de Cachan. Aller sur place ? Pourquoi pas.

Mais vous ne l'avez pas fait ?

Non, parce que ma posture, ça n'est pas d'aller exploiter les difficultés ou la misère des gens avec des caméras. En revanche, lorsque j'ai eu à régler les problèmes des Sans-papiers dans ma région, je l'ai fait de façon non publique en liaison directe avec le préfet. Nous avons réglé un certain nombre de cas extrêmement difficiles. Et je crois que c'est ma responsabilité d'agir de cette façon-là.

Bénéficiez-vous aujourd'hui, Ségolène Royal, d'une protection policière ?

Ca, je ne souhaite pas répondre à cette question parce que ça fait justement partie de la sécurité que de ne pas donner de précisions sur les mesures de sécurité qui peuvent être normalement prises.

On vous a vue à Frangy-en-Bresse dans la foule, fragile. Et on l'a lu dans "L'Express" notamment, que vous bénéficiez, maintenant, d'une protection policière.

Je ne me sens pas particulièrement fragile. Mais c'est vrai que compte tenu d'une certaine ferveur populaire qui m'entoure...

Voilà. C'est la ferveur qui vous rend fragile. Ce n'est pas antipathique.

Voilà.

Dimanche dernier, Lionel Jospin a expliqué sur France 3 qu'il n'avait pas encore pris sa décision d'être candidat à l'investiture du Parti Socialiste. Vous, Ségolène Royal, l'avez-vous prise ?

Je vous le dirai le jour où le Parti Socialiste ouvrira légalement le dépôt des candidatures.

Mais pourtant, on pense tous que vous avez pris la décision d'être candidate à l'investiture du Parti Socialiste.

C'est votre avis, Monsieur Aphatie. Vous êtes un homme.

Et donc, on se trompe. Vous réfléchissez encore ?

Très perspicace.

Sans doute. Sans doute. Mais vous réfléchissez encore ?

Pas vraiment. Mais l'annonce et les raisons de ma décision, je le dirai au moment où conformément aux règles, aux dates, au temps que j'aurai choisi.

Pour prendre sa décision, Lionel Jospin a vu plusieurs des candidats potentiels : Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius, Jack Lang. Il a vu aussi le Premier secrétaire, François Hollande. Et vous - le confirmez-vous ou pas ? - il ne vous a pas vue, pourquoi ?

Ah, il faut lui demander ça.

Mais il ne vous a pas vue ? Vous l'avez vue ?

Non, il ne m'a pas vue.

Eh pourquoi ? Vous le savez ?

Ah, je ne sais pas. Non, non. Mais écoutez, Lionel Jospin est quand même libre de prendre les rendez-vous qu'il souhaite. Ce n'est quand même pas à moi de faire son agenda.

Bien sûr. C'est étonnant qu'il voie tous les candidats à la candidature et qu'il ne voie pas celle qui, aujourd'hui, est en tête de cette compétition, selon les sondages !

C'est sa liberté. Je la respecte.

Comment analysez-vous cette situation ? Est-ce que vous y voyez du mépris ? Un procès en illégitimité ?

Je ne m'en occupe pas. Vous savez, j'avance. Je travaille. Je taille ma route, comme on dit. Et puis, les autres font ce qu'ils veulent. Vous avez observé que je m'impose une règle stricte qui consiste à ne répondre ni aux attaques, ni aux procès d'intention, ni en procès en disqualification, ni aux phrases méprisantes. Voilà, j'avance. Et je pense que les Français m'en sont gré.

Regrettez-vous les mots que vous avez eus en direction de la jeune militante bretonne, à Quimperlé, dimanche ?

Non, pas du tout. Pas du tout. En même temps, j'ai dit que si elle les avait mal perçus, je le regrettais. Je pense que même face à un jeune, les adultes - et je suis une adulte politique responsable - doivent avoir la fermeté de leurs opinions. Et je pense qu'un débat démocratique doit se faire sur la base de questions sans sous-entendus. Et donc, pousser un jeune à aller jusqu'au bout de ses convictions et à dire ce qu'il a à dire, je pense que c'est aussi mon rôle.

On parle parfois de vous de manière singulière, Ségolène Royal. On dit à votre propos des choses qu'on ne dit pas à propos des autres candidats. Jean-Pierre Raffarin était à votre place, mercredi. Et il a dit ceci : "J'entends ici ou là qu'on dit qu'elle a deux visages, Madame Royal. Les uns disent qu'elle a le sourire chaud ; d'autres disent qu'elle a l'âme froide. Eh bien, la campagne électorale dira la vérité".

La campagne électorale dira la vérité.

Moi, vous savez, j'essaie d'élever le débat politique. Donc, les visages, les sourires, c'est une chose. Je sais bien que lorsqu'on est une femme, en politique, on subit et on a une forme de dialogue de la part de ses opposants politiques qui surprend toujours un peu. Mais là aussi, j'observe et j'écoute tout cela avec beaucoup d'humour. C'est ce qui me fait tenir et c'est ce qui me fera tenir.

14 Septembre 2006 : Interview sur RTL Segolene124

Sources : http://www.desirsdavenir.org
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http://www.segoleneroyal2007.new.fr
 
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